Japon

Entre légende et histoire

Excellents ces petits gâteaux de pâte de riz !

Ce sont les gâteaux préférés de Momotarō!

Selon la légende, une vieille femme pauvre et sans enfant, lavant son linge dans la rivière, aperçut une pêche gigantesque flottant vers elle. Elle la rapporta à son mari et en l’ouvrant, ils découvrirent un enfant qui leur expliqua avoir été envoyé du paradis pour devenir leur fils. Le couple l’appela Momotarô 桃太郎 (momo signifie « pêche » et Tarô est un prénom très courant pour les fils aînés au Japon).

En grandissant, Momotaro devint très fort mais également très fainéant : il dormait toute la journée. Sa mère adoptive lui demanda un jour de rapporter un peu de bois à la maison. Momotarō trouva plus rapide d’arracher un arbre. Le seigneur des lieux informé de ce prodige demanda à Momotarō d’aller affronter les démons qui pillaient la région. Ils habitaient sur l’île d’Onigashima (鬼ヶ島). Momotarō partit avec, comme provisions, ses pâtisseries préférés confectionnées avec amour par sa mère adoptive. En chemin, il rencontra trois animaux doués de parole (un chien, un singe 🐒 et un faisan) avec qui il se lia d’amitié grâce entre autres à ses succulentes boules de riz. Les compères arrivèrent devant la forteresse des démons.

Alors que le faisan s’était assuré par un vol de reconnaissance que la porte n’était pas gardée, le singe passa au dessus et fit basculer le loquet. Le chien n’eut plus qu’à la pousser. La force de Momotarō et l’engagement à ses côtés de ses trois amis firent le reste et le chef des démons fut bientôt ligoté et ne fut libéré qu’à la condition de déguerpir.

Momotaro et ses amis retournèrent au village non sans s’être emparé du trésor et des vivres accumulés en grande quantité par les démons. Ils vécurent ensuite tous ensemble, heureux et à l’abri du besoin.

A Okayama, lieu où serait née cette légende, Momotarō et ses amis sont très présents, jusque sur les plaques au sol.

Cette histoire est connue dès le plus jeune âge par l’ensemble de la population.

Il existe même une chanson depuis 1911.

Toute légende reposant sur une part de réalité, ne faut-il pas voir dans Momotarō, un paysan ayant contribué à débarrasser la région d’une bande de brigands ou de l’emprise d’un seigneur voisin faisant peser sur la population une pression fiscale exorbitante ?

Seule certitude, les rivalités entre clans occupent une large part de l’histoire japonaise. Et au cours de ces rivalités une arme a acquis ses lettres de noblesse : le sabre

Après Okayama et avant Bizen (sortez vos atlas!), nous visitons le musée du sabre japonais.

Les montagnes voisines pourvoient les forgerons en minerais de fer très riches en carbone.
Une multitude d’opérations ( essentiellement du « martelage ») permet de passer du minerai brut à la première ébauche de la lame.
Le travail fini…
Le maître, par lequel ce savoir s’est transmis alors que la fabrication de sabres était interdite
Son atelier avec le four et l’enclume

Les sabres de Bizen sont parmi les plus réputés du pays.

Le lendemain, après une nuit de camping, nous poursuivons notre route vers Himeji par un joli parcours tantôt sur la côte,…

…, tantôt le long de cours d’eau parfois imposant.

Mais la montagne finit par se rappeler à notre bon souvenir…

Au terme de l’étape, à Himeji, l’après-midi se poursuit par une autre ascension, celle du plus beau château du Japon.

L’édifice principal se caractérise par un soubassement en pierre,

et une charpente en bois structurée autour de deux pièces maîtresses. L’une d’un seul tenant, de près de 25m, taillée dans un seul arbre. L’autre en deux parties.

Présentation d’armes

Le soir, rédaction du blog et on s’écroule

Demain, direction Kobe…

Mais, comme promis le parcours réalisé

Et ce qu’il nous reste à parcourir avant notre retour prévu le 14 juin

12 commentaires sur “Entre légende et histoire

  1. Toujours de magnifiques photos et reportages variés. C’est tres plaisant. Quel voyage magnifique vous faites. Cela prouve une jolie préparation en amont. Encore un grand merci de nous le faire partager !
    Hier soir, il y avait un numéro d’ «Échappées belles » au Japon.

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  2. Bonjour tous les 2

    Reportage passionnant ! …( Nota : vous ne pouvez pas ramener de sabre sans l’avion mais des gâteaux oui :-). )

    Pas mal la photo de la côte avec le panneau 12%…on imagine que le le pied sera vite à terre.

    Les plaques d’égouts en street art se sont internationalisees comme à Paris où cela se propage partout ( https://instagram.com/lestrottoirs?igshid=MzRlODBiNWFlZA==)

    Déjà Kobe…Osaka n’est pas loin ! Je suppose que cela va être l’occasion d’un long arrêt dans le secteur pour partir à la découverte d’autres curiosités. ( Super la carte , car avec vos zigzags, on avait du mal à vous suivre !)
    Bises

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  3. Toujours un grand plaisir de vous lire, et merci de prendre ainsi le temps de nous écrire cette légende chinoise. C’est vrai qu’avec la carte c’est aussi plus facile de vous suivre. Quel beau voyage. A bientôt. Bises

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    1. oups !!! évidemment je pensais légende japonaise (et non chinoise). Désolée de cette erreur et je pourrais rajouter avec humour : « c’est pour vérifier si vous nous lisez bien ». Et bien ouiiii ! Bises

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  4. J’aime bien cette légende japonaise et l’interprétation par Pierre !! En tous les cas, le bonheur est là, à vélo et au cours de vos visites hors des sentiers battus. Merci de nous en faire profiter grâce à vos belles photos et commentaires.
    Je suis impatiente de « voir » Kobe 😉
    Bises.

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